Devenir VTC, comment faire ?
À l’heure du BtoCtoC, l’émergence de plateformes permettant la mise en relation entre passagers et chauffeurs a été fulgurante ces dernières années. Ce changement d’intermédiation a donné naissance à une nouvelle activité : conducteur de VTC – voiture de transport avec chauffeur. Ainsi, exercé à titre indépendant ou rattaché à une application, ce métier fait un peu plus d’adeptes chaque jour. Si vous aussi, vous songez à devenir chauffeur VTC, découvrez sans plus attendre en quoi consiste ce métier et comment l’exercer.
Qu’est-ce qu’un VTC ?
Le code des transports définit l'activité des VTC comme des "exploitants qui mettent à la disposition de leur clientèle une ou plusieurs voitures de transport avec chauffeur, dans des conditions fixées à l’avance entre les parties".
Ainsi, le chauffeur VTC propose un service de transport à la personne, pour des déplacements personnels et professionnels. Toutes les modalités de la course sont établies à l'avance au moment de la réservation. Il opère généralement dans un véhicule haut de gamme, allant de 4 à 9 places. Les VTC se démarquent des chauffeurs de taxi d'abord par le standing. Un chauffeur de VTC se doit d'offrir un service irréprochable allant d’une tenue soignée pour le chauffeur à la présence de « petites attentions » (bonbons, bouteilles d’eau, magazines etc.) dans la voiture (sous le pare-brise, dans les portes passagers ...).
Quel est le mode de vie d’un conducteur VTC ?
Si l’activité de conducteur VTC est aussi prisée, c’est qu’elle offre le choix d’un cadre de travail unique, qui permet d’être indépendant ! Vous serez votre propre patron, seul maître à bord de votre véhicule. En tant qu'auto-entrepreneur, vous pourrez choisir votre rythme de travail : travailler plutôt le jour, la nuit, le week-end... Vous seul décidez.
Le métier de conducteur VTC est également très enrichissant. Le contact humain étant au centre de cette activité, vos journées seront rythmées par les rencontres et les discussions que vous aurez avec vos passagers.
Quelles différences entre un taxi et un VTC ?
- Réservation obligatoire : La principale différence entre taxi et VTC réside dans la réservation. En effet, une course en VTC est obligatoirement planifiée à l'avance et implique de fixer les conditions de prise en charge et de dépôt du client. De ce fait, un VTC ne peut pas prendre un passager sur la voie publique à l'improviste. Cette activité est réservée aux taxis. Il en est de même pour l'équipement lumineux sur le toit de la voiture : seuls les taxis ont le droit d'arborer une telle distinction.
- Le prix de la course : contrairement au taxi, pour les VTC, le tarif d’un trajet va être estimé avant que celui-ci ne soit effectué. Ainsi il ne sera pas impacté par les conditions de circulation qui peuvent intervenir lors de la course. Pour les VTC qui passent par une plateforme, le tarif sera calculé en fonction de l’offre et de la demande. Et dans le cas d’un conducteur VTC indépendant, celui-ci est libre de fixer ses propres tarifs.
- Le prix de la licence : la carte professionnelle VTC coûte 170€ tandis qu'une licence de taxi s’élève à 100 000 euros.
- Les limites géographiques : alors que les taxis sont restreints à la zone où ils ont reçu leur licence, le chauffeur VTC pourra exercer librement dans n’importe quelle zone.
Quel est le salaire d'un chauffeur VTC ?
Les conditions de travail et donc de revenus diffèrent entre les chauffeurs VTC salariés et les indépendants. En tant que salarié, comptez environ 1 800 € bruts en débutant, avec des possibilités d'évolution.
Le salaire mensuel d’un VTC dépend du volume d'heures travaillé. Un chauffeur ne travaillant qu'en semaine gagnera entre 1 400 € et 1 900 € nets par mois, mais ce salaire peut atteindre les 3 000 € en ajoutant des heures en soirée, le week-end ou les jours fériés (tel que le 1er janvier, le 1er mai, etc).
À son compte, le VTC n'est pas commissionné par un intermédiaire et peut ainsi gagner plus. Selon son statut, il devra respecter certaines règles (comme par exemple le montant de chiffre d'affaires à ne pas dépasser). Cependant, il doit déduire un certain nombre de frais professionnels (surtout en tant que propriétaire du véhicule). Nous vous conseillons pour vos débuts de passer par une plateforme (Uber, Txfy, Chauffeur-Privé, Free Now, etc) en attendant de créer votre propre carnet d’adresses.
Comment devenir chauffeur VTC ?
Il n'est pas vraiment nécessaire de le rappeler, mais la condition élémentaire est l'obtention du permis de conduire et le respect des règles de sécurité routière.
Depuis la loi VTC passée en 2017, l’obtention d’une carte professionnelle VTC nécessite le passage d’un examen. Cet examen spécifique se déroule à la Chambre des métiers et se divise en deux parties :
- Une partie théorique. Celle-ci comporte cinq épreuves sur la réglementation des VTC, la sécurité routière, la gestion d'une entreprise, la compréhension du français et de l'anglais, le développement commercial et la réglementation nationale des VTC. L'examen est composé d'un QCM et de questions à réponses courtes.
- Une partie pratique. Vous devrez réaliser un test de conduite de 20 minutes pendant lequel votre capacité à sécuriser le trajet et à accueillir vos clients sera évaluée.
Pour vous y préparer, il est conseillé de suivre une formation VTC.
Combien de temps dure la formation chauffeur VTC ?
Bien que facultative, il est recommandé de suivre une formation chauffeur VTC dans un centre agréé pour se préparer aux modules de l'épreuve de l’examen. La formation dure entre 50 et 300 heures, selon le centre que vous avez choisi. Vous serez préparé sur le plan théorique, concernant la réglementation par exemple, mais également sur le plan pratique pour évaluer la conduite et assurer un comportement irréprochable.
Ce type de formations coûte entre 400 et 1 500 €, en fonction de l'offre choisie. Cela représente un certain coût pour un chauffeur qui souhaiterait se mettre à son compte. Il est toutefois possible d'utiliser son compte professionnel de formation ou de bénéficier d'aides au financement pour pouvoir la financer. Rapprochez-vous de Pôle Emploi pour en savoir plus à ce sujet.
Il peut également être intéressant de profiter des partenariats conclus par les plateformes avec certains centres de formation pour avoir des conditions tarifaires avantageuses.
Devenir VTC avec Cab Formations
Le réseau Cab formations est l'interlocuteur privilégié des chambres des métiers pour l'organisation des examens VTC. Il s'agit donc d'une structure de formation fiable. Cab formations dispose de 10 antennes réparties dans toute la France afin de vous proposer des formations sur site. Formation pratique, théorique, complète, à la carte... vous trouverez la formation la plus adaptée à vos besoins à partir de 399 €. Ils proposent également une formule e-learning pour réviser partout, à n'importe quel moment de votre journée (comme des cours à distance, sans le besoin d'un professeur / examinateur).
Comment obtenir la carte VTC sans formation ?
Il est fortement recommandé de suivre une formation VTC pour se préparer au mieux à l'examen VTC. Cependant, il vous est tout à fait possible de vous inscrire directement à l'examen sans formation. Vous devrez vous inscrire auprès d'une chambre des métiers et régler les 200 € de frais d'inscription comme tous les autres candidats (et d'autres formalités usuelles telles que la présentation de sa pièce d'identité).
Après avoir réussi votre examen, la Chambre des métiers vous fournira une attestation de réussite qui vous permettra d'entamer les démarches pour devenir VTC auto-entrepreneur ou en société.
Il est important de noter que pour renouveler la licence professionnelle VTC, il y a une démarche à effectuer tous les 5 ans. Il s'agit d'un stage de formation continue obligatoire. Ce dernier dure deux jours et doit être effectué au moins 3 mois avant l'expiration de votre licence en cours.
Comment avoir la carte VTC ?
Pour obtenir votre carte professionnelle VTC, vous devrez adresser une demande par écrit à la préfecture du département de votre domicile (ou à la préfecture de police à Paris). Suite à votre demande, celle-ci vous sera remise dans un délai de 3 mois par l’administration.
La carte VTC coûte 60 €. Les conditions à réunir pour l'obtenir sont les suivantes :
- Être titulaire depuis plus de 3 ans du permis B ou depuis plus de 2 ans en cas d’une conduite accompagnée
- Avoir suivi la formation de "prévention et secours civiques de niveau 1" (PSC1) dans un délai inférieur à 2 ans
- Passer un examen médical
- Réussir votre examen VTC obligatoire
- Ne pas avoir de casier judiciaire
Au moment de la demande, vous devrez fournir à la préfecture une copie de votre carte d'identité, de votre permis de conduire, de l'attestation de réussite à l'examen VTC, d'un avis médical positif, ainsi que deux photos récentes.
Votre carte devra être placée en évidence sur votre pare-brise lorsque vous travaillerez. De plus, vous devrez vous inscrire sur le Portail d'identification Cerbère, le service en ligne de contrôle des cartes VTC.
Les démarches pour devenir VTC à son compte
Auto-entrepreneur VTC ou société : quel statut juridique choisir ?
Pour démarrer votre activité de chauffeur VTC indépendant, vous devrez choisir votre statut juridique. Plusieurs possibilités s’offrent à vous :
- Entreprise individuelle (y compris microentrepreneur)
- Société (une SASU ou une EURL)
La micro-entreprise
Le statut de micro-entrepreneur est idéal pour débuter. Les démarches à effectuer sont plus simples et rapides. Ce statut est destiné aux porteurs de projets qui souhaitent se lancer avec peu de moyens. Les cotisations sociales à payer en tant qu'auto-entrepreneur sont peu élevées.
Cependant, le statut de la micro-entreprise présente certains inconvénients. D'une part, vous ne pouvez pas déduire vos frais professionnels de votre chiffre d'affaires car vous bénéficiez d'un abattement forfaitaire avant impôt. D'autre part, vous ne devez pas dépasser le seuil de chiffre d'affaires de 77 700 € sur deux années consécutives.
La société
En choisissant de créer une société (EURL ou SASU), vous vous imposez des démarches plus contraignantes au moment de la création. Vous devez en effet rédiger et enregistrer les statuts de la société notamment. Toutefois, vous bénéficierez d'une meilleure protection sociale et vous aurez la possibilité d'engager des salariés si votre société connaît un fort développement.
Consultez notre article dédié concernant les formations pour devenir entrepreneurs afin d'être guidé dans votre création de structure.
La création de votre structure juridique
Une fois votre carte VTC obtenue auprès de la préfecture, vous devrez mettre en place votre cadre juridique professionnel. Quel que soit le statut que vous aurez choisi, la création d’une entité juridique est nécessaire pour pouvoir demander votre inscription au registre des VTC.
De plus, votre entreprise devra obligatoirement être immatriculée au répertoire national des entreprises (RNE) dans le secteur des métiers de l'artisanat.
Si vous choisissez de créer une société de VTC, vous devrez l'immatriculer au Tribunal de commerce. Au moment d'effectuer votre démarche, vous devrez impérativement :
- Joindre à votre dossier une copie de votre carte professionnelle VTC
- Préciser votre objet social : "exploitation de voiture de transport avec chauffeurs"
L’obtention de votre licence VTC et l'inscription au registre VTC
Une fois votre société immatriculée ou votre auto-entreprise créée, une licence VTC est nécessaire avant de vous lancer sur les routes. Il vous faudra donc faire une demande auprès du registre des VTC. Cette démarche est entièrement réalisable en ligne sur le site du Ministère des Transports et coûte 170€. Il faut compter en moyenne, un mois de délai avant que votre inscription au registre soit effective, puis une fois validée, votre licence sera valable 5 ans.
Pour une première inscription, le registre VTC vous demandera de fournir :
- Attestation de responsabilité civile professionnelle. Effectuez votre devis en 3 minutes pour trouver l'assurance professionnelle adaptée à vos besoins.
- Justificatif d'immatriculation de votre entreprise ou société
- Copie du certificat d'immatriculation du véhicule utilisé
- Copie de la carte professionnelle VTC
Une fois votre inscription effective, vous recevrez votre attestation d'inscription sur lequel figurera votre numéro d'inscription au registre. Vous pourrez alors compléter et imprimer le macaron rouge des chauffeurs VTC. Celui-ci doit être apposé sur le pare-brise avant et arrière de votre véhicule.
À noter : certaines plateformes VTC comme Uber ont mis en place la possibilité d'obtenir une "licence provisoire". La licence vous est alors louée par la plateforme. En contrepartie elle prélève une commission supplémentaire, en attendant que vous obteniez votre attestation d’inscription au Registre VTC.
Acquérir une voiture pour être VTC
Les chauffeurs VTC ne peuvent pas conduire n'importe quel véhicule. La réglementation impose certaines caractéristiques. La voiture doit mesurer au moins 4,50 m de long et 1,70 m de large et comporter entre 4 et 9 places (chauffeur compris). À l'exception des véhicules loués, la voiture doit avoir moins de 6 ans et disposer d'une puissance nette d'au moins 84 kW. À noter que les caractéristiques de puissance ne s'appliquent pas aux véhicules électriques et hybrides.
Le véhicule représente donc des coûts importants pour un chauffeur VTC, non seulement pour l'achat ou la location, mais également pour la révision ou encore l'assurance. Évidemment, il faut bien choisir son modèle : une belle voiture pour le standing oui, mais évitez une voiture de collection !
Et que fait Hiscox ?
L’activité de chauffeur VTC a de quoi plaire, mais comme tous les métiers, elle a sa part de risques. Endommagement des affaires personnelles de vos clients, panne ou accident causant un retard... Autant d’incidents qui peuvent mettre en péril votre entreprise. C’est pourquoi il est primordial que vous souscriviez à une Responsabilité Civile Professionnelle adaptée avant de commencer votre activité. Notre contrat RC Pro VTC vous protège en cas de préjudices causés à vos clients suite à un retard de course par exemple. Elle comprend également un volet Responsabilité Civile Exploitation, pour couvrir les dommages aux tiers dans le cadre de l’exploitation de votre activité.
L’assurance RC pro VTC est un complément indispensable à l’assurance Transport de personne à titre onéreux, assurance obligatoire liée aux risques de circulation aussi appelée RC circulation, et à l’assurance de votre véhicule. Ainsi assuré, vous pourrez parcourir les routes l’esprit serein.
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