La prime de 1 000 € pour les jeunes entrepreneurs - Adie

La prime de 1 000 € pour les jeunes entrepreneurs - Adie

Publié le 07/03/2025 11:43 | Mis à jour le 07/03/2025 12:01 | 6 min de lecture

Depuis le 9 août 2023, une aide de 1 000 euros est disponible pour les jeunes entrepreneurs souhaitant créer leur activité. Cette prime est proposée par l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique), une organisation spécialisée dans l’accompagnement des porteurs de projets. Ce soutien financier vise à faciliter le démarrage d’une activité pour ceux qui rencontrent des difficultés d’accès au crédit bancaire traditionnel.
La création d’une entreprise représente souvent un défi financier, notamment pour les jeunes qui disposent de peu d’économies ou qui rencontrent des difficultés à obtenir un prêt bancaire. Cette prime, bien que modeste, peut représenter un coup de pouce non négligeable pour financer certains investissements nécessaires au lancement d’un projet. Elle est complémentaire à un microcrédit de l’ADIE, ce qui permet aux bénéficiaires d’accéder à une enveloppe plus conséquente pour démarrer leur activité dans de meilleures conditions.

Conditions d’éligibilité

Pour bénéficier de cette aide, plusieurs critères doivent être remplis.

Âge et projet d’entreprise

  • Avoir moins de 30 ans.
  • Avoir lancé une entreprise dans les 3 derniers mois ou prévoir sa création dans les 12 mois à venir.
L’âge est un critère déterminant, cette aide étant destinée à favoriser l’entrepreneuriat chez les jeunes. L’objectif est d’encourager les moins de 30 ans à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale en leur apportant un soutien financier complémentaire.

Microcrédit obligatoire

• Obtenir un microcrédit de l’ADIE d’un montant minimum de 2 000 euros.
Le microcrédit est une solution de financement accessible aux personnes qui ne peuvent pas obtenir un prêt bancaire classique. Il permet de financer l’achat de matériel, de matières premières, ou encore d’effectuer les premières démarches administratives liées à la création d’entreprise. L’obligation d’obtenir un microcrédit garantit que le bénéficiaire de la prime a un projet structuré et accompagné par l’ADIE.

Situation sociale et géographique

L’un des critères suivants doit être respecté :
  • Résider dans un Quartier Prioritaire de la Politique de la Ville (QPPV) ou une Zone de Revitalisation Rurale (ZRR).
  • Être bénéficiaire du RSA, de l’Allocation Spécifique de Solidarité (ASS) ou de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH).
  • Être inscrit à une Mission Locale.
  • Avoir un niveau d’étude équivalent ou inférieur au CAP-BEP.
  • Être demandeur d’emploi inscrit depuis plus de 12 mois.
  • Être parent isolé.
  • Avoir signé un contrat d’intégration républicaine depuis moins de 24 mois.
Les critères sociaux et géographiques visent à soutenir les personnes rencontrant des difficultés particulières à entrer sur le marché du travail ou à accéder aux financements traditionnels. En s’adressant aux habitants des QPPV et des ZRR, cette aide cible des territoires où l’accès à l’emploi et à l’entrepreneuriat est plus complexe. De même, les bénéficiaires d’allocations sociales ou les demandeurs d’emploi de longue durée disposent ainsi d’un levier supplémentaire pour concrétiser leur projet professionnel.

Modalités de fonctionnement

Cette prime de 1 000 euros est attribuée sous certaines conditions précises :
• Elle est complémentaire au microcrédit accordé par l’ADIE.
• Elle peut être utilisée pour financer tout besoin lié au lancement de l’entreprise (achat de matériel, communication, trésorerie, etc.).
• La demande doit être effectuée au plus tard trois mois après la création de l’entreprise.
La souplesse d’utilisation de cette prime est un véritable avantage pour les jeunes entrepreneurs, qui peuvent l’affecter en fonction des besoins spécifiques de leur activité. Que ce soit pour l’achat d’un ordinateur, d’un stock de marchandises, ou encore pour financer un premier loyer commercial, cette somme offre une marge de manœuvre précieuse.

Comment faire une demande ?

Pour solliciter cette aide, plusieurs démarches sont nécessaires.

Dépôt de dossier

La demande peut être effectuée de trois manières :
• En ligne sur le site de l’ADIE.
• Par téléphone.
• En se rendant dans l’une des 180 agences de l’association présentes en France.
Les agences de l’ADIE jouent un rôle clé dans l’accompagnement des entrepreneurs. Elles offrent un suivi personnalisé aux porteurs de projet, les conseillent sur la viabilité de leur activité et les aident à structurer leur demande de financement.

Documents requis

Les pièces justificatives à fournir incluent :
   • Une pièce d’identité.     
   • Les trois derniers relevés bancaires.
   • Un justificatif de domicile.
   • Une preuve d’éligibilité au dispositif (attestation de résidence en QPPV/ZRR, inscription à une Mission Locale, justificatif de perception du RSA, etc.).
   • Un document attestant de l’obtention du microcrédit de l’ADIE.
   • La présentation du projet d’entreprise à un conseiller de l’association.
Le passage devant un conseiller de l’ADIE est une étape clé du processus. Ce dernier évalue la solidité du projet et vérifie que le candidat répond bien aux critères d’éligibilité. Ce suivi permet d’augmenter les chances de succès des jeunes entrepreneurs en leur apportant des ressources et des contacts utiles.

Une aide à durée limitée

La prime de 1 000 euros a remplacé une précédente aide de 3 000 euros disponible jusqu’en novembre 2022. Depuis son lancement en août 2023, elle devait initialement être disponible jusqu’à la fin de l’année 2023. Toutefois, l’ADIE continue de la proposer en 2024, sans date de fin clairement définie. Les candidats intéressés sont donc invités à se renseigner rapidement sur sa disponibilité.

D’autres aides pour les jeunes entrepreneurs

En plus de cette prime, divers dispositifs existent pour favoriser la création et le développement d’entreprise, notamment :
   • Les aides régionales spécifiques selon le lieu d’implantation.
   • Le dispositif NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise).
   • Les aides sectorielles, notamment pour les métiers de l’artisanat, du commerce ou du numérique.
   • Les exonérations de charges sociales pour les micro-entrepreneurs sous certaines conditions.

Les secteurs prioritaires pour les aides

Certains domaines d’activité sont considérés comme stratégiques et peuvent bénéficier d’aides spécifiques, parmi lesquels :
   • L’industrie agroalimentaire.
   • L’aéronautique.
   • L’automobile.
   • Le numérique et la cybersécurité.
   • La transition énergétique et les énergies renouvelables.
   • Le tourisme et l’hôtellerie.
Ces secteurs sont jugés prioritaires en raison de leur potentiel en matière d’emploi et d’innovation. Les entrepreneurs qui se lancent dans ces domaines peuvent bénéficier d’un accompagnement renforcé et de dispositifs financiers supplémentaires.

L’initiative de l’ADIE représente une opportunité pour les jeunes entrepreneurs ayant des difficultés d’accès aux financements classiques. En facilitant le lancement de leur activité avec un microcrédit accompagné d’une prime, cette aide permet de concrétiser plus sereinement un projet d’entreprise. Toutefois, compte tenu de la durée limitée de ce dispositif, il est conseillé aux porteurs de projets de se renseigner rapidement pour en bénéficier.