Lever les freins à la pratique du sport en ville grâce au digital
On le sait le sport est un facteur de bien-être, il aide à réduire le stress et améliorent la confiance en soi. Malheureusement les « urbains » sont de plus en plus sédentaires, par manque de temps ou de motivation et la pratique du sport en ville au quotidien diminue irrémédiablement. A l’occasion de la journée de la femme digitale nous avons rencontré Gaëlle, fondatrice de OLY Be. Elle propose des cours de pratique sportive douce entre voisins ou collègues. Cette startup lancée depuis seulement un an connaît un franc succès. Découvrez ses conseils pour vous lancer.
Présentez-nous votre concept ?
OLY Be est une plateforme qui met en relation des professeurs de yoga, pilates et méditation avec des élèves. Tous les professeurs référencés sur la plateforme fournissent des certificats. Nous les rencontrons tous et testons des cours avec eux. C’est également une garantie pour les membres de la communauté OLY Be. Comme vous le savez, il n’y a pas de diplômes pour les pratiques sportives douces contrairement aux coachs sportifs par exemple. Nous proposons plusieurs formules. Des cours personnalisés à domicile en petit comité pour 20€. Vous pouvez devenir hôte et accueillir un professeur chez vous, vous fixez l’horaire et invitez vos amis ou ouvrez le cours à vos voisins. Nous proposons également des « Community Class ». Pour seulement 8€, nous regroupons la communauté OLY Be pour un cours collectif, partout dans Paris. Nous proposons également nos services aux entreprises. Il suffit d’avoir une salle de réunion. La réservation se fait en ligne, via notre site web ou l’application.
Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai travaillé pendant 10ans chez Phillips dans le marketing et le digital, en France et aux Pays-Bas. Je n’aurais jamais pu monter ma boîte en sortant de l’école. Ces années en entreprise m’ont permis d’acquérir les bases et le réseau, indispensables lorsqu’on souhaite se lancer en tant qu’entrepreneur.
Comment vous est venue l’idée de monter cette startup bien-être ?
J’ai démarré le Yoga dans un studio et la prof est partie. Elle m’a proposé de la suivre dans sa nouvelle salle, mais elle était beaucoup plus loin de chez moi. J’ai arrêté. Jusqu’à ce qu’elle me recontacte pour me proposer de participer à un cours organisé chez l’une de ses élèves pas très loin de chez moi. Savez-vous que les principaux freins à la pratique du sport sont l’absence de proximité et le coût ? Alors que le facteur principal de motivation est de le pratiquer entre amis. L’idée était née. Nous sommes désormais lancés depuis un peu plus d’un an et avons accéléré le développement et le recrutement des membres depuis environ 6 mois. Nous regroupons désormais une communauté de 10 000 élèves et 80 professeurs ! L’idée est de débloquer les freins aux pratiques sportives douces et de les ouvrir au plus grand nombre.
On parle beaucoup de bien-être au travail. Pensez-vous que les entreprises françaises sont sur la bonne voie ?
Je pense qu’il y a une réelle prise de conscience de la part des entreprises. On parle effectivement de plus en plus du métier de chief happiness officer. C’est une grande avancée. La raison de ce développement ? Elle est simple, les managers ont compris que le bien-être au travail n’était pas seulement « cool », ou une action de communication. Il s’agit d’une réelle plus-value pour l’entreprise notamment en termes de rétention. Le retour sur investissement est immédiat ! La France n’est peut-être pas le pays le plus avancé sur ce point, mais on y vient. Il s’agit d’un véritable relais de croissance pour nous. Il faut également noter que certes, les entreprises doivent être le moteur du changement mais les employés doivent également se mobiliser. Quand on le propose tout le monde est super enthousiaste. Malheureusement, les gens se laissent déborder par le quotidien. Entre midi et deux, on a toujours un déjeuner, une réunion à préparer, trop de travail… Même quand on le met à disposition dans l’entreprise des freins subsistent.
Vous avez travaillé aux Pays-Bas, voyez-vous une différence ? Il n’y a pas de différence fondamentale. Aux Pays-Bas il y a sans doute plus de reconnaissance. En France le rapport hiérarchique est beaucoup plus marqué. Aux Pays-Bas on fonctionne plus à l’anglo-saxonne, les félicitations sont plus spontanées, innées. La reconnaissance c’est hyper important. C’est ce que j’essaye d’appliquer au quotidien dans mon entreprise. Comme le dit l’adage, les salariés sont nos premiers clients. Des employés heureux au travail sont un gage de performance pour nos clients, ils prendront plus soin d’eux et seront plus motivés.
Avez-vous dû faire face à des défis particuliers ? Quels sont vos prochains challenges ? Vos perspectives d’évolution ?
A vrai dire, je n’ai pas l’impression d’avoir fait face à des défis en particulier. C’est plus le fait de monter sa startup qui est un défi en soi au quotidien ! Je suis d’une nature plutôt positive et intuitive. Au final, je dirais qu’il est assez simple de créer sa boite en France d’un point de vue administratif. La question du financement ne s’est pas posée au début. J’ai décidé de me lancer sur mes fonds propres. C’est le chômage qui m’a permis de me lancer. L’état est le premier financeur des startups grâce au chômage et l’ensemble des aides pour le développement d’entreprise, le statut d’auto-entrepreneur... Dans le domaine des startups et l’entrepreneuriat la France, et Paris en particulier est très actif. Il faut se rendre à l’évidence, il y a une réelle volonté de soutenir les entreprises innovantes en France. Pour OLY Be l’objectif maintenant c’est d’être présent dans cinq grandes villes en France d’ici la fin d’année. Nous proposons pour l’instant des cours de yoga, pilates et méditation. Nous souhaitons élargir la proposition de cours avec d’autres pratiques sportives douces telles que le tai-chi.
Quel est votre secret ?
Je n’ai pas de secret ! c’est un état d’esprit, il faut apprendre à relativiser. Il faut être optimiste, tenace et écouter son intuition. On a tout à gagner et rien à perdre. Entreprendre c’est oser, au pire qu’est ce que vous risquez ? On vous dit non. Il y a quand même plus grave dans la vie ! L’entrepreneuriat c’est vrai, c’est difficile dans l’absolu. On n’est jamais dans sa zone de confort. Tous les jours apportent leurs lots de situations inconnues, de petits problèmes et de grandes joies. Alors oui on se lance dans l’inconnu mais finalement le risque est tout petit. Souvent on a peur. Pourtant si l’entreprise ne marche pas on peut toujours un job. Ça reste un risque maisil faut prendre.
Quel est l’impact du digital sur votre activité ? Quels seraient vos conseils pour se faire connaître ?
Sans le digital OLY Be n’existerait pas. Pas besoin d’être développeur pour créer son site web ou son application. Il existe aujourd’hui de nombreuses solutions gratuites. Jpour créer son site, ses newsletters et les diffuser. L’entrepreneuriat c’est avant tout se prendre en main et trouver des solutions. Ma communication passe principalement par Facebook. C’est notre premier levier d’acquisition. Ça représente un investissement en temps et un peu de budget. C’est un canal qui permet de toucher tout le monde. D’un point de vue publicitaire Facebook propose un ciblage très fin. Le ROI est très intéressant, on peut toucher directement sa cible même avec un petit budget. Les partenariats sont également un bon moyen pour se faire connaître et accéder à d’autres communautés. Nous avons récemment travaillé avec Feminin Bio, Exki ou encore Urban Challenge avec qui nous avons organisé un « run and yoga ». Nous avons aussi pu participer à la Journée de la femme digitale par l’intermédiaire de la Française des Jeux (FDJ). En effet, OLY Be fait partie de la première promotion des Sprinteuses, un programme de pré-incubation co-monté par Paris Pionnières et Le Tremplin dont la FDJ est partenaire. Le réseau est vraiment essentiel lorsqu’on souhaite lancer son entreprise.
En tant qu’entrepreneur, qu’attendez-vous d’une assurance professionnelle ?
Souvent on a du mal à comprendre son assurance, on recherche une solution simple avec des prestations en adéquation avec son niveau d’activité et ses moyens et un SAV efficace ! Ce que j’attends d’une assurance c’est la personnalisation, l’accompagnement et la simplicité. Merci à Gaëlle pour son témoignage inspirant. Rendez-vous sur http://www.olybe.com pour trouver un cours près de chez vous ! Le conseil Hiscox Vous lancez votre entreprise dans le domaine du bien-être et proposez des cours à domicile ? En cas de casse chez l’un de vos élèves c’est votre responsabilité qui est engagée. Afin de vous protéger choisissez une assurance de responsabilité civile professionnelle à la mesure de votre activité. Souscrivez en ligne à nos offres à destination des entrepreneurs et freelances !