ADN des entrepreneurs (1/6) : Leurs principales craintes face à un marché en crise
Notre cinquième enquête ADN d’un entrepreneur, met en lumière les comportements des dirigeants des petites entreprises et leurs attentes à l’égard des pouvoirs publics.* Après avoir publié un article sur les principales conclusions de notre étude, nous vous proposons de revenir pendant quelques semaines sur six de ses enseignements, que nous partagerons chaque vendredi.
Premier sujet mis à l’honneur aujourd’hui : les principales craintes des entrepreneurs face à un marché en crise. Les entrepreneurs font face à un environnement difficile qui transforme en un véritable parcours du combattant le processus de création et le développement d’une entreprise. Alors que 23% des entrepreneurs interrogés dans les 6 pays –(France, Royaume-Uni, Etats-Unis, Pays-Bas, Allemagne, et Espagne) ont toujours autant peur de la faillite, le manque de soutien des pouvoirs publics est désigné par les petites entreprises comme leur plus grande crainte pour l’année à venir (38%). D’ailleurs, 78% des sondés ont signalé qu’il était difficile de trouver un financement pour lancer une nouvelle activité. En deuxième position, les difficultés rencontrées pour attirer de nouveaux clients inquiètent les entrepreneurs. Celles-ci sont suivies de près par la crainte d’avoir à répercuter l’augmentation des coûts sur les clients (cf. graphique). Ces craintes sont expliquées par les menaces auxquelles les entrepreneurs doivent répondre au quotidien : baisse de la croissance de 9% cette année, manque de soutien des instances gouvernementales, crise de la zone euro, difficulté des clients à régler leurs factures, … Ce sont autant d’obstacles qui conduisent les entrepreneurs à suspendre ou abandonner certains projets (43% des Français pensent mettre un projet entre parenthèse en 2014) et à réduire les intentions d’embauches (8% des patrons Français ont prévu d’embaucher en 2014). Dernière observation face à ce marché en crise, l’optimisme des entrepreneurs est en baisse. En France, seulement 38% des participants à ce sondage se sont dits optimistes pour l’année à venir, contre 48% en 2012. Le moral est également au plus bas dans les autres pays, comme le montre ce graphique : *Etude Hiscox menée en mai/juin 2013 auprès de 3000 patrons de PME en France, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, en Allemagne, et en Espagne