#MyBossIsAGirl: Lunii Imaginaire, la start-up qui fait voyager nos enfants
Comment l’idée de Lunii t’est venue ?
Lunii est à la base mon projet de diplôme à Strate, école de design. Pendant l’écriture d’un mémoire sur l’imaginaire, j’ai pu faire plusieurs constats. Le premier étant qu’aujourd’hui l’imaginaire des enfants est de plus en plus bridé par les représentations visuelles imposées par la télévision, les jeux vidéo, la publicité, etc. La deuxième observation, et je ne vous apprends rien : les enfants adorent les histoires et sont très demandeurs ! Cependant, les parents n’ont pas toujours le temps et préfèrent souvent des moments d’échange plus dynamiques avec leurs enfants. C’est pour cela que j’ai voulu proposer un objet tangible, propriété de l’enfant, pour qu’il puisse lui-même créer ses histoires en toute autonomie. Avec un produit physique l’expérience utilisateur est plus forte, devenant alors le walkman d’histoires nouvelle génération.
Quelles études as-tu faites ? Tu t’es lancé pendant tes études ou après ?
Je suis designer industriel, spécialisée en innovation et en produits et systèmes interactifs. J’ai effectué 5 ans à Strate, école de design à Sèvres. Souhaitant concrétiser mon projet, j’ai par la suite effectué une formation à l’entrepreneuriat de la ChairEEE à l’ESCP Europe Paris.
J’ai toujours voulu créer un projet de A à Z et avoir un impact pour améliorer la vie quotidienne des gens. Avec mes trois associés, Thomas, Eric et Igor, nous partageons cette vision.
Vous avez donc monté un business plan solide pour une start-up pleine d’avenir. Est-ce que vous vous êtes fait aider dans votre développement par d’autres entrepreneurs ou incubateurs ?
Au départ, il y avait tout à construire. Nous avons été entourés du Cube, centre de création numérique et de Strate. Nous avons obtenu le financement de la Région Ile-de-France et Cap Digital pour exposer les premiers prototypes au festival de l’innovation Futur en Seine. Nous avons alors pu les tester avec des enfants et familles et valider l’intérêt du produit ! Grâce à cette première aventure, nous avons pu rencontrer la Fonderie qui nous encourage et conseille au quotidien.
Après de multiples feedbacks, nous avons amélioré le prototype et sommes arrivés à une version industrielle avec l’aide du bureau d’étude IDD développement. Aujourd’hui, nous sommes incubés chez Dojo Crea et accompagné par Fréderic Dembak. Nous rencontrons également beaucoup d’entrepreneurs ayant les mêmes problématiques que nous et échangeons avec eux pour résoudre les différentes problématiques auxquelles nous sommes confrontés.
Peux-tu nous parler également de ton implication dans la startup Glowee ?
Glowee est également un projet qui est né pendant mes études. Après beaucoup d’enthousiasme sur le concept, mon associé Sandra s’est elle aussi lancée dans l’aventure entrepreneuriale. Je suis le projet de loin, j’ai le statut de cofondatrice et ne suis pas en opérationnel.
Se lancer dans deux projets de startup dès son entrée dans la vie active, c’est fort ! Quelles ont été tes motivations ? Tes craintes ? Pourquoi avoir choisi en tant que jeune active la voie de l’entrepreneuriat par rapport au salariat ?
Et bien pour moi la question ne se pose pas ! Depuis toute petite je veux créer et être maitre de mes projets. Imaginer et concrétiser ses idées dans l’innovation, c’est vraiment très enrichissant.
Fais-tu face à des obstacles de par ton jeune âge ? Les investisseurs regardent-ils ce genre de choses avant de s’embarquer dans l’aventure ?
Les obstacles, il y en a tous les jours et c’est le quotidien de chaque entrepreneur ! Les investisseurs regardent le projet et la dynamique de l’équipe et son ambition.
Finalement, se lancer fraîchement diplômée, handicap ou réelle opportunité?
Ni l’un, ni l’autre. Si l’on est motivé et je dirais même surmotivé, on peut aller très loin. Il ne faut avoir peur de rien et surtout pas de casser les codes. Il faut croire à 200% en son projet et se lancer pour les bonnes raisons. Si vous vous lancez pour gagner plus d’argent cela ne marchera jamais car au moindre obstacle vous laisserez tomber. Par contre, si vous vous battez pour que votre projet existe, vous y arriverez. Et si j’avais un conseil à donner, ce serait de se lancer avec un projet qui a du sens.
Que penses-tu de la thématique de cette nouvelle édition de la Journée de la Femme Digitale “Meet the future” ?
Je trouve important de mettre en valeur la femme dans l’entrepreneuriat. Cependant, je préfère mettre en avant la personnalité plutôt que de faire un focus sur le sexe. Homme ou femme, il faut s’assumer dans le monde du business et qu’on va réussir à changer les choses. Le sexe ne devrait pas être une composante de la réussite !
A ton avis, qu’est-ce que les Femmes Dirigeantes/Entrepreneures font mieux que les hommes ?
Comme dis dans la dernière question, je ne pense pas que le sexe de la personne permette de faire les choses mieux ou moins bien. Et si on en veut, on se donne les moyens pour arriver à son but.
Merci Maëlle pour ce partage d’expérience ! Nous sommes très enthousiasme de voir autant de passion et de dynamisme dans l’accomplissement de vos projets. Hiscox vous donne rendez – vous demain pour une nouvelle interview de #MyBossIsAGirl !