comment devenir freelance

Comment devenir freelance : Les questions incontournables pour réussir

Publié le 23/08/2024 14:52 | Mis à jour le 23/08/2024 15:05 | 12 min de lecture

Qu'est-ce qu'un freelance ?

Un freelance est un professionnel indépendant qui exerce une activité de manière autonome, en dehors du cadre traditionnel d'un contrat de travail avec une entreprise. Ce statut particulier permet à l'individu de proposer des prestations diversifiées à plusieurs clients, en fonction des compétences qu'il a développées dans un ou plusieurs domaines spécifiques. Le freelance peut ainsi intervenir sur des missions variées, selon la demande et les besoins du marché, offrant une flexibilité unique dans la gestion de son temps et de ses engagements.

Le choix de devenir freelance implique souvent la création d'une structure légale pour encadrer l'activité professionnelle. Deux options courantes sont la micro-entreprise et la société unipersonnelle, telles que l'EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) ou la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle).

Ces structures offrent des avantages distincts en termes de simplicité administrative et de gestion fiscale. Par exemple, la micro-entreprise est souvent privilégiée pour sa simplicité et son régime fiscal avantageux, bien que ce statut impose un plafond de chiffre d'affaires, limitant ainsi le potentiel de croissance de l'activité. En revanche, la création d'une SASU demande une gestion plus complexe, mais offre une meilleure protection sociale et une capacité d'évolution plus importante.

Le freelance, en tant qu'indépendant, assume la pleine responsabilité de la gestion de ses missions, de la relation avec ses clients, ainsi que de la négociation de ses contrats. Contrairement à un salarié, il ne bénéficie pas de la sécurité d'un emploi stable au sein d'une entreprise. Cependant, il est reconnu qu'il gagne en autonomie et en flexibilité, ce qui lui permet d'adapter son emploi du temps à ses priorités personnelles et professionnelles.

Cette indépendance nécessite néanmoins une rigueur dans la gestion des aspects commerciaux et administratifs de son activité pour assurer la pérennité et le succès de son entreprise.

Comment devenir freelance : Commencez par choisir le statut adéquat

Selon les chiffres de l'INSEE, l'Hexagone compte plus de 3,3 millions de freelances (ou travailleurs indépendants), un chiffre qui a progressé depuis l'épidémie de Covid-19 et la généralisation du télétravail. D'ailleurs, selon les Makers, 61% des freelances travaillent depuis leur domicile, contre 24% dans les locaux de leurs clients et enfin 15% dans des espaces de coworking.

Avant de connaître les démarches et savoir comment devenir freelance, cela demande une réflexion approfondie quant au choix du statut juridique le plus adapté à son activité, à ses objectifs professionnels, et à la nature de ses missions. Les options disponibles pour un freelance sont variées, chacune présentant des avantages et des inconvénients spécifiques, influençant directement la gestion quotidienne de l'entreprise, la relation avec les clients, ainsi que le développement du chiffre d'affaires.

Le statut de micro-entrepreneur, souvent choisi par les freelances débutants ou ceux exerçant une activité secondaire, est particulièrement apprécié pour sa simplicité. En tant qu'auto-entreprise, ce régime permet de débuter rapidement une activité freelance avec des formalités administratives réduites et une comptabilité simplifiée, avec un calcul des cotisations sociales basé sur le chiffre d'affaires réalisé. Toutefois, ce statut impose un plafond de chiffre d'affaires annuel, limitant ainsi les possibilités de croissance. Cette limitation peut devenir un frein pour les freelances souhaitant développer leur activité au-delà de ce seuil.

En parallèle, des structures plus complexes comme l'entreprise individuelle (EI) ou la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) offrent une plus grande flexibilité et des avantages en matière de protection sociale et de fiscalité. Par exemple, la SASU permet de bénéficier d'une meilleure couverture sociale, notamment en matière de retraite et d'assurance chômage, tout en offrant la possibilité de séparer les patrimoines personnel et professionnel, ce qui est un avantage non négligeable en cas de litige ou de difficultés financières. Cependant, ces statuts impliquent une gestion plus rigoureuse, avec des obligations légales et comptables plus strictes.

Le portage salarial constitue une autre option intéressante pour les freelances qui souhaitent éviter les lourdeurs administratives associées à la création d'une société. Cette solution permet au freelance de conserver son indépendance tout en bénéficiant d'un statut de salarié, avec toutes les protections sociales afférentes.

Cependant, cela implique de signer une convention de portage avec une société spécialisée, qui se charge de la gestion administrative des missions en échange d'une commission. Ce mode de freelancing est souvent choisi par ceux qui recherchent la sécurité d'un emploi salarié tout en conservant la flexibilité d'un entrepreneur.

En outre, quelle que soit la structure choisie, il est essentiel de déterminer son TJM (Taux Journalier Moyen), c'est-à-dire le tarif quotidien que le freelance facturera à ses clients pour ses prestations. Le calcul du TJM prend en compte divers facteurs, tels que le niveau d'expérience, la nature des missions, le marché dans lequel l'indépendant évolue, et les charges liées à son activité. Ce tarif doit être fixé de manière à couvrir non seulement les coûts opérationnels, mais aussi à assurer une rentabilité suffisante pour pérenniser l'activité de freelancing.

Quelles démarches pour devenir freelance ?

Comme nous venons de le voir, comment devenir freelance requiert une approche méthodique et rigoureuse pour assurer la conformité légale et la viabilité économique du projet.

La première étape consiste à choisir le statut juridique le plus adapté aux besoins spécifiques de l'activité envisagée. Ce choix influencera directement les démarches à entreprendre pour lancer l'entreprise. Par exemple, l'immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) est une obligation pour les formes juridiques comme la SASU ou l'EURL, tandis que les auto-entrepreneurs bénéficient d'une procédure allégée via une simple déclaration auprès de l'URSSAF.

Une fois le statut juridique déterminé, l'entrepreneur doit procéder à l'immatriculation de l'entreprise, ce qui inclut l'obtention d'un numéro SIRET, obligatoire pour exercer légalement. Pour les sociétés comme la SASU ou l'EURL, cette étape implique également la rédaction des statuts, document clé définissant les règles de fonctionnement de l'entreprise. Les statuts doivent être soigneusement rédigés pour éviter toute ambiguïté juridique. Parallèlement, le capital social de la société doit être déposé sur un compte bancaire professionnel dédié, ce qui officialise la création de l'entreprise auprès des autorités compétentes.

La publication d'une annonce légale dans un journal habilité est une autre formalité indispensable lors de la création d'une société. Cette démarche, bien qu'administrative, est essentielle pour rendre publique la création de l'entreprise et lui donner une existence juridique. Une fois toutes ces étapes complétées, le dossier doit être soumis au greffe du tribunal de commerce, qui délivrera ensuite un extrait Kbis, attestant de l'immatriculation de la société.

Pour ceux qui optent pour le portage salarial, la création d'une activité freelance suit un processus différent. Le freelance signe un contrat de travail avec une société de portage, qui devient alors son employeur officiel. Cette société se charge de toutes les formalités administratives, y compris la gestion des contrats de mission, la facturation des clients, et le versement du salaire au freelance. En contrepartie, la société de portage prélève une commission sur le chiffre d'affaires généré par les missions réalisées. Ce mode d'organisation est particulièrement adapté aux freelances qui souhaitent se concentrer sur leur cœur de métier sans être encombrés par les aspects administratifs de la création et de la gestion d'une entreprise.

Enfin, la fixation des tarifs est une étape incontournable dans la création d'une activité freelance. Le TJM, ou Taux Journalier Moyen, doit être calculé en fonction du coût de revient de l'activité, des attentes en matière de rémunération, et des standards du marché dans le domaine d'activité du freelance.

Ce tarif est déterminant pour assurer la rentabilité de l'entreprise tout en restant compétitif sur le marché. Une bonne estimation du TJM est essentielle pour attirer et fidéliser les clients, tout en garantissant la pérennité de l'emploi du freelance.

Les métiers les plus populaires chez les freelances en France

En France, plusieurs métiers se distinguent particulièrement dans le monde du freelancing en raison de la forte demande et de la flexibilité qu'ils offrent.

Parmi ces professions, le développeur web est l'un des plus recherchés. Ce professionnel de l'informatique et du web conçoit, développe et maintient des sites internet pour le compte de divers types d'entreprises. Son rôle est essentiel dans un monde de plus en plus digitalisé, où la présence en ligne est un impératif pour toute entreprise souhaitant rester compétitive. Les services offerts par les développeurs web sont variés et adaptés aux besoins spécifiques de chaque client, qu'il s'agisse de simples sites vitrines ou de plateformes de commerce en ligne complexes.

Le rédacteur SEO est un autre métier très prisé par les freelances. Spécialisé dans l'optimisation des contenus pour les moteurs de recherche, ce professionnel aide les entreprises à améliorer leur visibilité en ligne. Grâce à son expertise "sémantique" et mathématique, et sa capacité de construction de contenu, il contribue à attirer un trafic qualifié sur les sites web (ainsi que sur les réseaux sociaux qui obéissent à d'autres critères), ce qui peut se traduire par une augmentation des ventes ou des contacts commerciaux pour l'entreprise cliente.

Le graphiste freelance, quant à lui, joue un rôle central dans la création de visuels attrayants pour les supports numériques et imprimés. Il collabore souvent avec des entreprises pour développer leur identité visuelle, concevoir des logos, des brochures, ou encore des publicités en ligne. Sa capacité à traduire l'image de marque de l'entreprise en éléments graphiques percutants en fait un acteur clé du marketing visuel.

Les consultants RH et les spécialistes en cybersécurité sont également très sollicités. Le consultant RH accompagne les entreprises dans la gestion de leurs ressources humaines, qu'il s'agisse de recrutement, de formation ou de gestion des compétences. Il apporte son expertise pour optimiser les pratiques RH en fonction des besoins spécifiques de l'entreprise. De son côté, le spécialiste en cybersécurité intervient pour protéger les systèmes informatiques des entreprises contre les cybermenaces, un domaine de plus en plus stratégique avec la digitalisation croissante des services.

D'autres professions comme le community manager, qui gère la présence en ligne des entreprises sur les réseaux sociaux, ou encore le coach de vie, qui accompagne individuellement ses clients dans leur développement personnel, sont également très présentes dans le secteur du freelancing. Ces métiers, souvent axés sur une relation directe et personnalisée avec le client, offrent une grande flexibilité dans la gestion des missions et des contrats, permettant ainsi aux freelances d'ajuster leurs services en fonction de l'évolution des besoins de leurs clients.

Comment devenir freelance demande de la réflexion sur ce qui est bon et juste pour soi, mais il convient surtout d'analyser le marché et de ne pas tomber sur un secteur bouché, ou tous sont remplaçables. Avant de vous lancer, demandez-vous pourquoi nous devons faire appel à vous et pas un autre freelance lambda.

Les aides et dispositifs d'accompagnement pour les freelances

Les freelances en France disposent de plusieurs dispositifs d'accompagnement et d'aides pour faciliter le démarrage ou le développement de leur activité, leur permettant de sécuriser leur parcours professionnel.

L'Allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) est une prestation particulièrement utile pour les freelances en transition entre un emploi salarié et une activité indépendante. Cette allocation permet de continuer à percevoir des indemnités chômage tout en créant une entreprise, offrant ainsi une sécurité financière durant les premiers mois d'activité. Elle s'applique notamment aux freelances qui, malgré leur indépendance, restent en lien avec des missions ponctuelles ou des contrats de services avec diverses entreprises.

L'Aide à la reprise ou à la création d'entreprise (ARCE) est un autre dispositif clé pour les freelances. Ce mécanisme permet de recevoir une partie des allocations chômage sous forme de capital, ce qui est idéal pour financer les premiers investissements nécessaires au démarrage de l'activité, tels que l'achat de matériel informatique, la création de supports de communication, ou encore la couverture des frais de création de l'entreprise. Cette aide est particulièrement appréciée des freelances qui ont besoin d'un apport initial pour lancer leurs services et attirer leurs premiers clients.

En outre, certains freelances peuvent bénéficier d'aides spécifiques en fonction de leur domaine d'activité ou de leur situation personnelle. Par exemple, des subventions ou des prêts à taux réduit peuvent être disponibles pour les freelances dans les secteurs de l'informatique ou des services à la personne, en fonction des politiques régionales ou nationales en vigueur. De plus, des dispositifs d'accompagnement à la création d'entreprise, tels que des incubateurs ou des réseaux d'entrepreneurs, offrent des ressources précieuses, comme du mentorat, des formations spécialisées, ou des opportunités de mise en réseau avec des clients potentiels.

Enfin, pour sécuriser leur activité et mieux gérer les périodes de creux, les freelances peuvent également souscrire à des assurances spécifiques, couvrant les risques liés à l'interruption de l'activité, la responsabilité professionnelle, ou encore la protection juridique en cas de litige avec un client. Ces assurances, bien qu'optionnelles, représentent une garantie supplémentaire pour pérenniser leur entreprise et se concentrer sereinement sur le développement de leur expérience professionnelle et la satisfaction de leur clientèle.