ADN des entrepreneurs (6/6) : Les PME et les pouvoirs publics
Dernier volet de notre rendez-vous hebdomadaire tiré des principaux enseignements de notre étude ADN des entrepreneurs 2013, Pour finir, nous nous attardons sur les relations parfois difficiles entre le gouvernement et les petites entreprises. En effet, dans l’ensemble des pays, 68% des dirigeants ont estimé que la fiscalité de leur pays n’était pas favorable aux personnes cherchant à créer leur entreprise. Les contraintes administratives représentent un frein majeur à la création d’entreprise pour 70% des sondés. Le temps passé aux tâches administratives est estimé à 102 minutes par semaine, ce qui représente une charge de travail lourde pour les petites entreprises.
L’Espagne et la France sont les plus critiques vis à vis des institutions, avec 63% des sondés qui dénoncent un manque de flexibilité de la législation en matière d’emploi et un faible soutien du système éducatif des projets et rêves des individus. Enfin en France, presque trois quarts des sondés déclarent que la culture du pays n’incite pas les individus à prendre des risques.
Les petites entreprises ont un déficit de confiance à l’égard des pouvoirs publics, car ils sont notamment critiqués pour leur manque de soutien envers les PME. En effet, plus de la moitié des sondés ont déclaré avoir eu des difficultés à trouver l’aide dont ils avaient besoin auprès des institutions. Les petites entreprises ont des attentes claires à l’égard des pouvoirs publics, comme le montre le schéma ci-dessous. La majorité des dirigeants attendent d’abord une baisse de la fiscalité des entreprises, suivi d’un soutien financier et une stimulation de crédit aux petites entreprises et d’un allègement des contraintes administratives.
Malgré des relations compliquées, les résultats de cette enquête montrent que les petites entreprises croient encore en la possibilité de décisions favorables des pouvoirs publics.