SCML médias - l’équilibre entre passion de l’art contemporain et rentabilité financière

Publié le 26/04/2019 16:43 | Mis à jour le 05/07/2019 17:01 | 4 min de lecture

Dans le cadre du lancement de l’étude Online Art Trade 2019, la fondatrice de SCML médias (agence en conseil et production de contenu et société éditrice consacré à l’art contemporain ArtsHebdoMédias), Marie-Laure Desjardins revient sur les missions de son entreprise et est convaincue que les mots demeurent le moyen le plus sûr et le plus pertinent pour informer et communiquer.  

SCML médias, une affaire de contenu

Pouvez-vous présenter votre activité ?

SCML médias est spécialisée dans le conseil éditorial et la production de contenus imprimés et numériques. Notre spectre d’intervention est très large. Nous nous occupons tant de stratégie éditoriale pour des sites Internet de marques que de production de supports de communication pour des PME ou des groupes. Forte d’une équipe hautement qualifiée, l’agence travaille de manière récurrente pour une dizaine d’entreprises. Nos clients appartiennent en majorité aux domaines du BTP et de l’énergie.

ArtsHebdoMédias est un site d’information consacré à l’art contemporain. En dix ans, il est devenu un média de référence concernant la création contemporaine, notamment en France. ArtsHebdoMédias s’intéresse à la diversité de la création plastique et exclusivement aux artistes vivants. Nous sommes convaincus que l’art est non seulement un vecteur de connaissance, d’expérience et d’enthousiasme mais aussi une dimension fondamentale pour toute société. C’est pourquoi les 10 000 contenus d’ArtsHebdoMédias sont en accès libre.

Quel est votre business model ?

Les activités de l’agence financent en grande partie celles du média même si chaque année ce dernier fait un pas de plus vers l’autonomie financière. Les annonceurs sont de moins en moins frileux et notre lectorat qualifié intéresse désormais nombre de partenaires. Les clients de l’agence, quant à eux, sont sensibles à nos engagements envers la création contemporaine et la liberté d’expression.

Quels challenges avez-vous rencontrés et comment les avez-vous surmontés ?

Le challenge est permanent. Il s’agit de conserver l’équilibre entre les deux activités, développer l’agence et le média ensemble et ne jamais négliger l’un au détriment de l’autre. C’est parfois compliqué mais globalement ce modèle économique singulier nous maintient en éveil. Les deux pôles se nourrissent l’un l’autre : financièrement et intellectuellement.

Quels conseils aimeriez-vous donner à ceux qui montent leur entreprise ?

Créer une entreprise est une chose très concrète, régie par des paramètres matériels précis auxquels il est impossible de se soustraire. La comptabilité doit devenir votre meilleure amie ! Toute création porte une vision, mais toute création n’a pas besoin d’être efficace et utile. Une entreprise, oui.  

ArtsHebdoMédias a dix ans cette année. Comment avez-vous décidé de fêter l’événement ?

Avec nos lecteurs ! D’abord, nous avons réalisé un livret anniversaire présentant ArtsHebdoMédias et nous allons aussi déployer une programmation textuelle exceptionnelle reconnaissable à son logo « 10 ans ». Elle viendra en plus des publications habituelles et sera composée de plusieurs séries : des entretiens avec 10 artistes qui ont particulièrement marqué AHM, 10 « Jeux des mots » avec des personnalités du monde de l’art, 10 articles réalisés avec nos partenaires dont Hiscox, 10 rencontres avec des artistes que nous n’avions pas encore eu l’opportunité d’interviewer et 10 articles sur le Mobile Art, accompagnant une exposition organisée avec l’association montluçonnaise Shakers, lieux d’effervescence.

Quelle est votre analyse des tendances du marché de l’art en ligne ?

Dans le cadre de notre partenariat, ArtsHebdoMédias a l’intention de faire écho au rapport Hiscox concernant le marché de l’art en ligne. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Les nouvelles sont plutôt bonnes, mais l’enthousiasme est mesuré. Si les ventes d’art en ligne ont augmenté de 9,8% en 2018, soit 4,64 milliards de dollars, seuls 77% des plateformes en ligne interrogées demeurent optimistes pour les 12 mois à venir. Une baisse significative quand on pense aux 96% de l’an dernier. Le rapport met également en évidence le rôle de la Génération Y. 29% des acheteurs appartenant à cette génération préfèrent acquérir en ligne plutôt que dans un lieu physique contre 14 % en 2018. Des augmentations qui soulignent combien les conditions de l’acte d’achat évoluent. Les acteurs du marché de l’art vont avoir de plus en plus de mal à faire l’impasse sur le Web. Intéressantes aussi sont les indications concernant l’utilisation de la blockchain. La moitié des plateformes en ligne pensent qu’il serait intéressant de l’utiliser pour constituer un registre des titres de propriété des œuvres d’art. Ce qui n’était pas imaginable il y a encore quelques années commence à être sérieusement envisagé. Ce n’est pas encore la révolution attendue par certains, mais les mentalités évoluent.  

Merci à Marie-Laure Desjardins pour son témoignage plus d’informations sur :

http://artshebdomedias.com

www.scmlmedias.com