10 questions à Océane Chavanel, naturopathe indépendante
Vous souhaitez exercer un métier dans le bien-être et la santé, croyez fermement dans le pouvoir des médecines alternatives et naturelles, et vous souhaitez être votre propre patron ? Pourquoi ne pas devenir naturopathe indépendant ?
Découvrez l’expérience de Océane Chavanel, micro-entrepreneure en naturopathie, ayant lancé récemment son cabinet :
1 - Pourquoi et comment t’es-tu formée à la naturopathie ?
Après une licence de psychopathologie à l’université, j'ai eu la chance de voyager dans différents pays d’Asie du sud-est, et de faire du bénévolat après de publics défavorisés. Cette expérience m'a ouvert l'esprit sur les richesses de la relation à autrui et renforcé ma vocation à travailler dans l'accompagnement thérapeutique.
Aujourd’hui, je suis diplômée en tant que praticienne de santé naturopathe de la formation l’Arbre Rouge sur Lyon, reconnu par l'OMNES (Organisation de la Médecine Naturelle et de l'Éducation Sanitaire). Je me suis également formée durant une année au massage bien-être thaïlandais et j’ai effectué une formation de drainage lymphatique manuel bien-être.
2 - Quelle est ton approche de la naturopathie ?
La naturopathie est une médecine douce non conventionnelle. C’est pour moi, l’art de rester en bonne santé et de prendre soin de soi à travers des pratiques naturelles.
Lors d’une première séance de naturopathie, je constitue avec mon patient un bilan global de santé à travers l’étude de ses habitudes alimentaires, de ses pratiques sportives et/ou de loisirs, de sa vitalité actuelle, de ses antécédents familiaux etc.
Cette recherche me permet de mieux comprendre les mécanismes du corps et de l’esprit, qui sont, pour moi, intimement liés, et de rechercher les solutions naturelles adaptées aux besoins de mon patient (équilibrage alimentaire, huiles essentielles, relaxation, activité physique…).
3 - Quelles sont tes valeurs en tant que naturopathe ?
J’axe mon accompagnement sur le non-jugement et la bienveillance envers les personnes qui viennent consulter. Il est pour moi primordial de m’adapter aux besoins de mes patients, afin de leur donner un suivi médical optimal et que ceux-ci obtiennent la meilleure progression possible de leur état de santé.
Il me tient également à cœur de poursuivre mon développement personnel, afin d’être pleinement disponible pour les autres.
4 - Comment s’est passée la création de ton cabinet ?
Une fois mon diplôme de naturopathe en poche, j’ai pris le temps de me retrouver, de faire le point sur ce que j’avais appris et intégré pendant mes études. J’avais besoin de mûrir mon projet entrepreneurial. En effet, même si l’on peut aujourd’hui exercer la naturopathie dans différentes structures, j’avais pour ambition de monter mon propre cabinet. Ces quelques mois à la sortie de l’école ont suffi à faire émerger le logo, le site internet de mon cabinet, ainsi que mes cartes de visites (les 3 outils de communication les plus essentiels selon moi, pour tous ceux qui se lancent comme naturopathe indépendant). En parallèle à l’émergence de mon cabinet, j’ai commencé un travail à mi-temps dans la santé, afin de m’assurer des revenus fixes, tout en ayant assez de temps pour développer mon projet entrepreneurial.
Très rapidement est arrivé le moment de me lancer comme micro-entrepreneure à plein temps. L’une de mes principales interrogations était la suivante : où allais-je exercer ? J’ai eu la chance de dénicher un lieu pluridisciplinaire où établir mon cabinet. Aujourd’hui, je suis installée dans le 1er arrondissement de Lyon, au centre ANAYA, à deux pas de la mairie de Croix-Rousse.
J’exerce dans un cabinet pluridisciplinaire paramédical, ce qui me permet d’échanger avec des sophrologues, art-thérapeutes, psychothérapeutes, hypnothérapeutes et sonothérapeutes. Ainsi, nous pouvons échanger avec mes collègues sur nos différentes pratiques.
J’ai également créé mon statut juridique de micro-entrepreneure auprès de l’URSSAF, je me suis inscrite à l’OMNES, j’ai souscrit à une assurance responsabilité professionnelle, et j’ai ouvert un compte bancaire professionnel.
Le lancement de mon cabinet a suivi peu de temps après ces démarches. Il a notamment été facilité par la distribution dans mon réseau de contacts de cartes de visites et de flyers. J’ai également débuté mon activité avec une offre commerciale proposant des réductions sur mes prestations, misant sur des prix attractifs et du bouche à oreilles pour développer la notoriété de mon cabinet assez rapidement.
5 - Est-ce que tu es arrivée à te payer au début de ton activité ?
Les premiers mois sont difficiles, quand on ne voit pas son téléphone sonner autant qu’on le souhaiterait. Il faut cependant rester toujours positif et continuer de développer son réseau de contacts, ses actions de communication et de suivre des formations et conférences.
6 - Quels investissements ont été nécessaires pour monter ton cabinet ?
Si vous aussi, vous vous lancez comme naturopathe, prévoyez un petit apport pour le loyer du cabinet de consultation. Il vous faudra également dédier un petit budget à votre adhésion à l’OMNES (environ 160€ pour l’année, si vous êtes issus d’une formation FENA) et à votre assurance professionnelle.
D’après mon expérience, un budget moyen de 200€ est suffisant pour se lancer dans la communication autour de votre activité. Cela couvre le prix de vos cartes de visites, flyers et site internet (en prenant en compte que vous faîtes tout vous-même). J’ai créé mon site internet avec Wix, plateforme intuitive et simple d’utilisation, pour ceux qui ne sont pas développeurs web professionnels. J’ai seulement payé l’abonnement et le nom de domaine.
7 - Quels sont les plus gros challenges que tu as surmonté lors de la création de ton entreprise et/ou lors du développement de ton entreprise ?
Indubitablement, le côté financier et l’incertitude d’une réussite future. Monter son entreprise, c’est faire face à ses peurs et à son sentiment d’insécurité. Il est important de se remémorer les raisons pour lesquelles on s’est lancé dans l’aventure, et de valoriser les bénéfices récoltés jours après jours. Garder un mental positif est pour moi la clé́ vers un chemin entrepreneurial paisible.
8 - Qu’est-ce que tu as découvert sur le moment, quand tu montais ta boite, et que tu aurais voulu savoir avant de te lancer ?
J’étais plutôt bien préparée lorsque je me suis lancée. J’ai bénéficié de cours sur les démarches à suivre pour monter son entreprise pendant ma formation professionnelle en naturopathie. Donc pour ce qui est des questions pratiques et juridiques, j’avais déjà les réponses à mes questions. Le site internet de l’OMNES a également été une excellente source d’informations.
« Comment attirer une clientèle ? » - là était la vraie difficulté, constatée une fois le cabinet lancé. Une meilleure appréhension des outils de communication et notamment une formation sur les réseaux sociaux m’auraient aidée.
9 - Quels sont les meilleurs conseils que tu as reçus en tant qu’entrepreneure et quels sont ceux que tu pourrais donner à ceux qui veulent se lancer dans la naturopathie ?
Les meilleurs conseils que l’on m’a donnés sont les suivants : « soit patiente et aie confiance en toi ». Quant à moi, je recommande vivement l’expérience de la naturopathie. C’est un métier de toute une vie dans lequel il est important de suivre ses intuitions et ses ressentis. Je finirai avec la citation bien connue de Confucius : « choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie ».
Merci Océane pour ce partage d’expérience ! Vous aussi, vous souhaitez exercer comme naturopathe ? N’hésitez-pas à aller consulter notre article sur les 5 étapes pour se lancer comme micro-entrepreneur naturopathe.
Vous pouvez retrouver Océane sur son site internet, sur Facebook et Instagram et lui écrire à l’adresse suivante : [email protected].
Le conseil d’Hiscox :
En tant que professionnel dans la naturopathie, il est essentiel de protéger votre entreprise des risques que vous pourriez rencontrer en exerçant. En cas de mécontentement, un patient peut attaquer un professionnel de santé pour de nombreux motifs (ex : faute professionnelle, erreur, omission…). Les patients peuvent souvent attendre de leur praticien de santé que celui-ci trouve la solution à tous leurs maux, et cela peut engendrer un décalage entre le périmètre de la prestation et le résultat attendu. Bénéficier d’une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) vous permet d’exercer votre activité en toute sérénité.