Pourquoi les jeunes abandonnent le statut de salarié pour devenir auto-entrepreneurs en 2024 !
L’aventure entrepreneuriale continue d’attirer les Français. Si cette tendance s’est fortement accrue au cours de la crise Covid, les sondages Opinionway commandés à l’occasion de l’événement GO Entrepreneurs 2024 montre que le souffre n’est toujours pas retombé.
En effet, près d’un Français sur 4 souhaitent créer ou reprendre une entreprise, et 53% de ces entrepreneurs en devenir sont prêts à sauter le pas d’ici deux ans.
Pourquoi se mettre à son compte est devenu une étape de vie professionnelle presque incontournable aujourd’hui ? Comment se mettre à son compte, que ce soit d’un point vue structurel et comment l’assumer aussi psychologiquement ? Voyons quelques pistes à suivre.
L’entrepreneuriat pour changer de vie !
Les raisons qui expliquent un tel dynamisme sont diverses et variées, propre à chaque personne qui entreprennent. Néanmoins, il existe un socle commun.
En 2018 déjà, l’indice entrepreneurial français (IEF), nous montre que se mettre à son compte bénéficie d’une vision très favorable. Les intentionnistes et les porteurs de projet sont principalement motivés à créer ou encore à reprendre une entreprise par la volonté d’être indépendant (49 %), le désir de s’épanouir, de réaliser un rêve (46 %) et en troisième position, gagner plus d’argent (35 %).
Mais au-delà de la motivation et d’être à son compte, son propre patron, il y a la réalité ou encore l’imaginaire sur la manière de devenir un entrepreneur. Aussi, sur ces mêmes intentionnistes, on note que 35% répondent avoir des craintes sur les démarches administratives qui sont trop complexes, ou encore à 34% la nécessité de faire des investissements financiers lourds ou encore la peur de l’échec (23%).
France Active et OpinionWay ont également mené l’enquête en 2022 sur la volonté d’entreprendre en France, et plus particulièrement chez les jeunes générations. Ainsi, 47% des jeunes de 18 à 30 ans veulent créer leur propre entreprise. Le besoin d’indépendance, qui va de paire avec un certain désamour du statut du salarié explique cette volonté des jeunes générations à prendre le chemin de l’entreprenariat.
Mais là aussi, la réalité peut en dissuader certains, puisque la peur de l’échec est un frein pour 41% des jeunes sondés. Le manque d’expérience ou encore l’insécurité de l’emploi sont aussi des obstacles à franchir.
De salarié à entrepreneur, une transition profonde
Choisir de devenir entrepreneur et ainsi se mettre à son compte, c’est se poser en premier lieu les bonnes questions.
En effet, un entrepreneur préparé est un entrepreneur qui optimise ses chances de réussite. Trouver son identité professionnelle à l’épreuve des transitions se révèle alors être le plus grand défi d’un futur entrepreneur.
Si vous étiez salarié, vos conditions de travail vont être bouleversées. Nous vous proposons donc 4 conseils pour assurer cette transition vers votre nouvelle vie.
Faire un bilan personnel et professionnel
Les mutations les plus profondes sont souvent celles qui apportent le plus de satisfaction et de bonheur mais c’est également les changements les plus pénibles. Afin d’éviter toute frustration, il devient naturellement important d’apprécier ce que vous possédez déjà en premier lieu. Que vous le vouliez ou non, un changement de vie prend beaucoup de temps. Votre rétrospective passe par des questions fondamentales :
- Quelles sont mes motivations profondes ?
- Quelles sont mes forces et mes faiblesses ?
- Est-ce que je sais me vendre ?
- Ai-je besoin d’une formation pour acquérir de nouvelles compétences ? ...
Avoir conscience des changements de conditions de travail
En tant que salarié, vous aviez l’habitude de travailler dans un bureau en open space, ou échanger souvent avec vos collègues ou manager.
Si vous vous lancez en tant que freelance ou auto-entrepreneur, vos conditions de travail vont drastiquement changées.
Vous n’avez pas de problème pour travailler seul chez vous ? Tant mieux ! Mais si la solitude vous fait peur, vous pouvez rejoindre de nombreux espaces de coworking, travailler dans un lieu tiers ou échanger avec d’autres freelances pendant des soirées networking.
Avec les organismes d’accompagnement qui se multiplient et nombreuses communautés en ligne pour vous aider, vous ne serez jamais seul !
Changer de régime social et fiscal
En ce qui concerne le régime social des salariés en France, la législation impose une affiliation des salariés aux assurances sociales du régime général. C’est une obligation. Lorsque vous devenez entrepreneur et en fonction du statut choisi, il convient de vérifier les régime fiscal et social auquel vous devriez êtes affilié afin d’être en mesure d’assurer la transition :
Intrapreneur / portage | Auto entrepreneur / Freelance | EIRL | SARL | |
Régime fiscal | Couverture sociale d’un salarié | Régime des non salariés | Régime des non salariés | Si vous êtes le gérant majoritaire = régime des non salariés Si vous êtes minoritaire ou égalitaire = régime des salariés |
Régime social | Impôt sur le revenu | Impôt sur le revenu, Caisse primaire d'assurance maladie | Impôt sur le revenu | Impôt sur les sociétés |
Vous renoncez à plusieurs avantages quand vous quittez votre statut de salarié concernant vos retraites, mutuelles et congés. Il vous faut être prêt à abandonner ses avantages pour plus de liberté, mais aussi plus de risques.
Déterminer les ressources nécessaires au maintien de votre activité
Être salarié, c’est la garantie d’avoir un versement d’un salaire fixe chaque mois sans investir dans les équipements avec lesquels vous travaillez. Lorsque vous passez de l’autre côté, vous devez faire attention à plusieurs charges afin de démarrer ou garantir le maintien de votre activité.
- Quel est l’état de mes ressources financières, matériels, humaines ?
- Mon réseau est-il susceptible de m’aider ?
- Comment trouver des financements ?
- Comment mon projet va-t-il me rapporter de l’argent ?
- Quelles sont les charges à prévoir ?
Le calcul de ces charges doit être ainsi pris en compte, notamment pour calculer votre revenu disponible (revenu dégagé - impôt). Voici quelques éléments à prendre en compte dans vos calculs :
- Les charges variables et les charges fixes = charges courantes : Les charges variables sont les chargent qui varient en fonction du volume de votre activité (achat de matériels) tandis que les charges fixes sont les frais que vous ne pouvez imputer pour faire fonctionner votre activité (assurance, comptabilité, etc).
- L'amortissement : Un matériel se déprécie chaque année. Votre comptabilité doit prendre en cette dépréciation au travers l’amortissement.
- Les frais financiers : C’est plus généralement l’ensemble des intérêts payés sur les prêts souscrits pour les besoins de l'entreprise.
Il existe bien sûr différents coûts qui dépendent de la nature de votre activité et du régime fiscal et social choisi.
Prendre en compte ces éléments vont vous permettre de mieux calculer votre rémunération mais également suivre la santé financière de votre entreprise. Dans vos recherches et vos démarches, il est important de prendre son temps et de bien se renseigner avant de faire vos choix. Se mettre à son compte ne se fait pas du jour au lendemain. Fixez-vous des objectifs à court, moyen et long terme.
Vous appréciez ainsi votre transition, vous vous permettez d’obtenir des résultats tangibles et de mesurer votre progression. N’hésitez pas à aller à l’encontre d’autres entrepreneurs dans des salons et évènements afin de partager, comparer et avoir des conseils d’autres personnes vivant ou ayant vécu la même chose que vous !
Le conseil Hiscox
Hiscox soutient les entrepreneurs dans leur démarche et qu’importe le secteur dans lesquels ils opèrent, Hiscox propose des assurance sur-mesure, adaptée aux problématiques que vous pourriez rencontrer !